La ville la nuit.
Vous savez, quand vous vous promenez...
Vous avez peut être bu, vous n'êtes probablement pas seul. Et si vous l'êtes est ce que c'est un mal? Est ce que vous avez peur?
Il y a le plaisir qu'on prend seul et le plaisir qu'on prend avec les autres. Puis il y a ces jouissances de groupe qu'on prend seul, et il y aussi ces jouissances solitaires qu'on prend grâce aux autres.
Je ne sais pas ce que vous faites. Qui sait ce que les gens font? En ce moment même vous n'avez aucune idée de ce que je fais.
Mais on essaye tous d'être un peu d'un type de personne, un type qui se définit par sa vie. On tombe à côté du panier parce qu'on ne se connaît pas.
Alors on vit dans un fantasme. Mais peut être que vous n'avez pas envi d'entendre de la philosophie de comptoir. J'aimerais juste que vous vous interrogiez sur les autres. Je crois que personne n'a la volonté de faire cela, parce qu'il s'agit du pire miroir, du pluys fidèle. Qui veut être rappelé à sa réalité?
Personne ne s'aime, les gens croient s'aimer, mais je n'ai jamais connu une personne qui n'était pas sujette au doute. Les gens font comme s'ils doutaient tout le temps parfois. C'est peut être là qu'ils doutent le moins, parce que ces gens qu'on interroge sont par leurs réponses notre reflet.
Nous avons cette obsession de nous voir, de nous représenter, nous embellir, nous mentir en nous cachant. On vise un idéal, un type, alors nous ne sommes jamais satisfait. Regardez comme nous aimons voir des photos de nous mêmes. Il y a des bouffées d'égocentrisme, et l'amour de ce qui nous ressemble, de ce qui nous conforte dans notre paraître.
Fuir la différence pour ne pas faire l'effort d'évoluer. Il ne s'agit pas de reproches, juste d'interrogations.
Moi, ce que j'aime c'est essayer de poser une empreinte dans notre monde, sans forcer pour autant, tenter d'être accepté en tant que produit de consommation. Nous aimons tant consommer que nous vivons sous forme de produits. Cependant cela ne va pas jusqu'à avoir l'illusion que nos ressentis ne comptent pas. Mais comment les comprendre?
Une simple initiation à la psychologie humaine permet de voir, que nous ne concevons notre raison que sur un tissu de folie.
Qui est alors le fou? Notre malheur affirme notre comportement, la souffrance, élève notre pensée, mais nous la fuyons. Personne n'aime souffrir de quelque chose d'incontrôlable. Quand il s'agit d'amour c'est tout à fait différent, et on saute dans le bain sur plaisir de la souffrance contrôlé, on souille nos sentiments par nos tensions morales. Puis tout s'en va.
Qui est alors le fou?
